INTERVIEW



Aurelie Wellenstein 

Autrice  SFF

Aurelie Wellenstein est une jeune autrice , j'ai eut le plaisir de découvrir sa plume 
en lisant son dernier livre :
Le Dieu Oiseau  qui a était moi  un véritable coup de 💙 et  qui a beaucoup plu. 



Aurélie Wellenstein a 38 ans , elle  vit en région parisienne.  Que ce soit pour la lecture ou l'écriture, son domaine de prédilection est la SFF. Elle a déjà écrit  plus de 10 livres et d'autres  vont paraitre bientôt...


Fille de chien, Aurelie est  fan de Stephen King, raclette-addict. 


Ces derniers livres sont  : 





          Comment avez-vous eu l’envie d’écrire ?  À quel âge ? 

J’avais environ 7 ans. Je ne sais pas exactement pourquoi. Une envie de métamorphose, d’être un loup. Je racontais des histoires de loups. Ça m’amuse de penser que ma muse est un loup-garou. 

       Quel est le titre de votre premier livre ? Quand ? 

Je crois que je l’avais appelé « le dragon trop gentil » (c’était déjà de la fantasy ^^). J’avais 11 ans. C’était affreusement copié sur un roman que je venais de lire. Ma première publication a eu lieu beaucoup plus tard, Le cheval et l’ombre, en 2013, un roman pour la jeunesse.  

           Vouliez-vous devenir écrivain  lorsque vous étiez petite ? 

Absolument. Ça a toujours été très clair dans ma tête, une vocation féroce qui prenait toute la place et qui a polarisé mon existence. Quand les profs nous demandaient d’écrire le métier qu’on voulait faire plus tard, j’indiquais « fermière-écrivain ». 

            Comment l’inspiration vous est venue de votre livre « Le Dieu Oiseau » ?

Je faisais des recherches pour une autre histoire. J’avais envie de développer un système de magie basée sur une langue inconnue et je lisais tout un livre sur le rongo-rongo qui est un système d’écriture découvert sur l’île de Pâques et que personne n’a réussi à déchiffrer. Et dans ce bouquin sur l’île de Pâques, il y avait un encadré sur la compétition du dieu-oiseau. Je l’ai trouvé follement romanesque et j’ai eu envie d’en tirer un récit. J’ai beaucoup noirci les règles pour renforcer les enjeux de ma propre histoire, mais la compétition a réellement existé. 

          Combien de temps passez-vous en moyenne à écrire ?

Par jour ? Quand je travaille à l’hôpital, une heure et demie le soir ; et quand je suis de repos, environ 8 heures par jour. 

           Quelle est la chose la plus difficile à propos de l’écriture  des personnages de sexe opposé 

J’adore les personnages masculins, vraiment j’adore ça. En fait, ça m’est beaucoup plus facile parce que je peux aller plus loin avec eux. À l’inverse, je ne supporte pas de faire souffrir une femme. Cela m’est très pénible, alors que la base d’un roman haletant repose justement sur des conflits très forts. Il faut en permanence chercher à noyer son personnage et le regarder se battre pour survivre. Et ça, vraiment, j’y arrive davantage avec des hommes. 

          Quel genre de recherche avez-vous effectuée pour «  Le Dieu Oiseau » ? 

Après avoir lu mon livre sur l’île de Pâques, j’en ai lu un autre, énorme, sur les Aztèques. J’avais envie de croiser les influences pour construire l’univers. J’ai rassemblé quelques artworks aussi, qui m’inspiraient, et qui sont tirés du jeu vidéo The Last Guardian. Côté psychologie, j’ai lu et relu sur le trauma.

           Quels sont vos futurs projets (livres) pour l’avenir et chez quel éditeur ? 

Mers mortessort chez Scrineo le 14 mars. C’est un post-apo onirique, où la mer, saccagée par l’humanité, revient hanter les hommes. Les poissons, devenus des fantômes, sont avides de vengeance. On va suivre le périple d’un exorciste et d’un pirate. Ils naviguent sur les mers mortes à bord d’un vaisseau fantôme et essaient tant bien que mal de trouver une issue à cette horreur. 

Ensuite, le 14 avril, j’ai deux sorties simultanées : 
Blé noir, chez Gulfstream, est un thriller contemporain YA, qui dresse le portrait tourmenté d’une jeune fille très engagée dans la cause animale. 
Et la ressortie poche de La mort du temps, chez Pocket. Ce dernier est, comme Mers mortes, un post-apo étrange où un séisme temporel a fracturé les époques et les a mélangées entre elles.  

            Est-ce que à travers  l’univers sombre de votre livre : «  Le Dieu Oiseau » faire                                    passer de l’émotion a été difficile ? 

Le temps a tendance à émousser les difficultés rencontrées lors de l’écriture. Mais j’ai quand même le sentiment, depuis trois romans que j’écris, que le processus est devenu plus facile. J’ai trouvé une technique d’écriture qui me convient bien. Je me connais mieux en tant qu’auteur. J’ai une vision plus claire de là où je veux aller. La dimension sombre de mes romans ne me pèse pas particulièrement. Je crois que j’ai une approche très cathartique de l’écriture et aussi une vision chamanique qui me laisse à penser que les textes me traversent, mais qu’ils viennent d’ailleurs. Ils flottent dans l’air du temps et s’incarnent à travers un auteur lors de phases de conscience modifiée assez semblable à un trip. Dans le dieu-oiseau, certaines scènes sont d’une grande violence et, bien entendu, j’ai dû les relire et les recorriger à de nombreuses reprises et à chaque fois je ressentais un vague malaise, mais au fond ce n’est pas désagréable. J’aime cette intensité-là. 


 Qu’avez-vous appris en devenant écrivain ? 

Difficile question. Pour moi tout ce qui relève de l’écriture est très intérieur, souterrain et se passe davantage dans le ventre que dans la tête. Je n’ai pas vraiment envie de l’intellectualiser. Je laisse l’animal s’exprimer, je laisse courir le loup-garou.



             Je remercie chaleureusement Aurelie Wellenstein pour le temps qu'elle a accorder  mon interview / le #PLIB2019 

          Carole Cometto 

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